Etats-Unis 1912 se dévoilent devant nos yeux, les majestueuses plaines rocheuses de l'Utah et sa couleur ocre indéfinissable, magnifiée par la photographie de Douglas Slocombe ("Les aventuriers de l'Arche perdue"). Un convoi de cavaliers se dessine au loin à l'ombre d'immenses sculptures naturelles façonnées par l'érosion. Le petit groupe serpente au milieu de corridors étroits et escarpés. Il ne s'agit pourtant pas d'un western ! Pour la troisième fois au cinéma, Indiana Jones prend vie pour une dernière croisade démarrant comme un prélude à la vie tumultueuse de l'aventurier au chapeau et au fouet né de l'imaginaire de George Lucas. Une fois n'est pas coutume, la jeunesse du héros nous est dévoilée, l'acteur River Phoenix ("Stand by me"), prête ses traits adolescents à un Indy en devenir, lors d'un prologue grandiose et essentiel qui pose les bases du mythe connu de tous. L'histoire reprendra son cours normal et nous retrouvons le célèbre professeur d'université, en 1938, à l'aube de la seconde guerre mondiale. Mandaté par un certain Donovan, richissime homme d'affaires américain, Indy rempile pour une nouvelle course contre la montre face aux nazis. Sa nouvelle quête est le Saint-Graal (rien que cela !) ; la coupe contenant le sang de Jésus-Christ, objet de toutes les convoitises. Et le sang, il en sera question dans ce nouvel opus, plus précisément les liens du sang qui sera le moteur du récit à venir. En effet, enquêtant de son côté sur la légende arthurienne, le professeur Henry Jones (Sean Connery) aura juste le temps d'envoyer ses notes à son fils avant de disparaître mystérieusement. Avec "Indiana Jones et la dernière croisade", Steven Spielberg nous offre une double dose de plaisirs. Affubler cet antihéros de son papa était une idée lumineuse, d'autant que le duo Sean Connery/harrison Ford fait des merveilles. En cette fin de décennie des eighties, le réalisateur de "Rencontre du 3ème type" et de "E.T" donne au "Buddy Movie" (films de duo, plutôt réservés aux comédies policières ou aux films d'action) ses lettres de noblesses aux travers d'un récit d'aventures hors du commun où se mêlent un savant mélange d'humour, d'action et de mystère. Chapeau ! Messieurs Jones.

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le 2 janv. 2018

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