Ce film fut probablement ma plus grosse claque cinématographique de 2009. Dubitative, je fus traînée au cinéma par une amie qui m'assénait des "Mais c'est du Tarantinoooo" toutes les trente secondes et qui souhaitait probablement me convier à sa liesse exubérante. Je suis entrée, je me suis assise, et j'ai entendu les premières notes de Green Leaves of Summer. C'est à ce moment-là que j'ai basculé, comme happée par une chose jusqu'alors inconnue : la fascination, l'hypnose totale.
L'apparition à l'écran de Christoph Waltz, les frissons que cela me procurait, les dialogues aussi époustouflants que glaçants... Tout me ramenait à une espèce de rêve éveillé : et si le film parfait existait vraiment ? J'avais devant moi un chef d'œuvre. Une histoire certes très romancée, parfois gâchée par des acteurs plus que moyens (l'ami de Mélanie Laurent) (je ne la critiquerai pas elle-même, elle aurait franchement pu être pire) mais élégante, absurde, glauque, terrifiante et comique à la fois.
Le film doit sa beauté non seulement à l'incroyable bande-son, mais aussi à la qualité du scénario et à l'investissement du réalisateur. Il ne surpasse peut-être pas Kill Bill, quoique l'on ne puisse pas vraiment comparer les deux œuvres, car elles différent tant au point de vue du jeu des acteurs qu'au niveau de la réalisation. Mais Inglourious Basterds est sans nul doute un film inoubliable pour quiconque ait pu le voir, qu'on s'en souvienne en bien ou en mal.