Cabotinage à tous les étages
Tarantino nous surprend encore une fois par son audace, avec ce long métrage rocambolesque se déroulant dans un contexte très sombre.
Si certaines scènes restent d'ores et déjà mémorables ( le hall du cinéma ), la lassitude du style de Tarantino commence à se faire sentir, avec une fin très ( ou trop ) nanardesque, et surtout une trame assez moyenne. On regrettera (voire se consternera) que Tarantino semble parfois forcer le culte, c'est à dire que certaines scènes semblent vraiment être faites de manière à ce qu'elle soient cultes et que cette volonté explicite en vient à tout casser et ridiculiser. On pense par exemple à l'introduction du film, excessivement surfaite. On pense aussi à Brad Pitt, ce divin Bred Pitt, qui suit malheureusement sans condition le cabotinage général orchestré par Tarantino, lui qui a pourtant tant de fois faire preuve de son détâchement. Seul Waltz vient illuminer le tableau et redresser tout ça en sortant de nulle part. Ouf.
En bref, ça vous passe la soirée, ça vous extirpe quelques sourires de bienveillance, mais cela vous fera aussi subir ce cabotinage insupportable du réalisateur. Un peu d'humilité et surtout de sérieux ne lui ferait parfois pas de mal.