Difficile de faire une suite à un premier film qui, au final, se suffisait en lui-même… (les joies des franchises) et selon moi le pari est bien raté. Le premier opus m’avait pris au dépourvu avec son casting trois étoiles et malgré des problèmes évidents, il était une bonne surprise possédant quelques bonnes idées. Insaisissable 2, c’est un peu tout l’inverse, tant il ne corrige pas les problèmes de son grand frère et même les amplifie. Le casting haut de gamme est toujours présent et on y rajoute même un Daniel Radcliffe tâtonnant et pas convaincant dans son rôle (j’ai beaucoup de mal avec lui je vous l’accorde), ainsi que Lizzy Caplan bien mieux qu’Isla Fisher en remplaçante. Une meilleure place est également faite à l’écran pour les personnages secondaires de l’équipe tel que Dave Franco et le génial Woody Harrelson, ce qui est un point appréciable. Le problème du film vient encore une fois de sa construction bancale et de son rythme en dent de scie. On est dans la catégorie de film où les personnages résolvent les problèmes en parlant trop vite, pour faire croire au spectateur qu’il se passe quelque chose d’incroyable… mais en fait non, ça ne marche pas et on nous prend encore une fois pour des cons. Le point m’énervant le plus, cependant, vient des « tours de magies ». Dans le premier Louis Leterrier avait largement communiqué sur le fait que chaque tours étaient fait manuellement et qu’aucun effets n’étaient en numérique, ce qui les rendaient d’autant plus impressionnants. Dans cette suite, on perd ce « détail » et on se retrouve dans du grand n’importe quoi, passable pour un blockbuster, mais ridicule pour une licence qui avait joué ses premières heures sur ce détail. Un film divertissant, mais rapidement oubliable. Rejoignant la liste des blockbusters décevants de l’été.
Coffee Quest