Alors que Hollywood traverse une de ses plus grosses crises d’hyper héroïsation, avec cette finesse pachydermique « so américan » , a savoir tout en invincibilité, muscles saillants, griffes acérées, combinaison moulante, cape et supers pouvoirs, nos deux frangins du Midwest, continuent, eux, d’explorer leur indéfectible culture de la lose, chemise ouverte (torse velu) et chaîne en (plaqué) or qui brille (peu !) ! Parce qu’ils appartiennent a la catégorie rare de ces cinéastes qui pensent que les histoires sur les losers sont plus intéressantes que les autres et peut être même plus humaines, les COEN honorent depuis 30 ans (et leur « un plan simple » de 1984) les sans grades. L’histoire de lewinn davis s’inscrit dans la lignée des Barton Fink et lebowski , autres seconds couteaux a avoir eu l’honneur d’un rôle titre . S’il n’est pas leur film le plus drôle ni le plus dynamique, « Inside llewin davis » aborde avec toujours cette même sincérité la question existentielle d’un performeur de l’ombre en quête de gloire …et de lumiére . On y suit une semaine de la vie de Davis llewin, inspiré de celle du chanteur dave van ronk , et incarné par oscar issac(drive) .L’acteur, transporté par son rôle ,nous livre une composition d’une empathie déconcertante . Chez les COEN on trouve toujours une multitude de seconds rôles, et comme très souvent , John Goodman, énorme ( de film en film !) dans celui d’un impresario roublard et véreux (un impresario, donc). Mais également justin timberlake , carey mulligan (encore drive …) garrett hedlund (troie ) entre autres ,qui croiseront la route de davis , mais tous servant le questionnement des réalisateurs , a savoir quelle est la part de chance et de malchance dans le destin d’un homme , entre la lumiére et l'ombre , la lose ou la win . « Inside llewin davis » a l’odeur d’un mauvais whisky, la couleur d’un cabaret de seconde zone , mais sonne comme une bonne chanson folk bien laconique . Dylan goes to Hollywood !

HenriMesquidaJr
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le 18 sept. 2016

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