Un voyage métaphysique dans l'univers de la musique folk

Si les frères Coen ne m'ont jamais déçu, à une exception près, et sachant que je n'ai pas vu l'intégralité de leur filmographie (je n'ai pas vu Intolérable Cruauté, The Barber et Ladykillers), ils se placent dans la catégorie des cinéastes que j'apprécie le plus.
Avec Inside Llewyn Davis, Joel et Ethan Coen frappent encore un grand coup et signe à mon sens un de leur meilleur métrage et au passage, le meilleur film de l'année. J'ai mis du temps avant de me décider d'en écrire une critique étant donné que la fac me prend toute mon énergie. Mais résumons d'abord le pitch avant d'entrer dans le vif du sujet : Llewyn Davis est un artiste raté, il n'arrive pas à percer, gagne sa vie tant bien que mal en interprétant ses musiques dans des bars miteux, passe ses journées à errer dans le métro de New York et dans le quartier de Greenwich Village et avec l'hiver arrivant, est obligé de demander à ses amis de savoir s'il peut dormir chez eux. Inside Llewyn Davis c'est l'histoire d'un loser tout simplement que les Coen chérissent particulièrement parce qu'il s'agit plus ou moins de leur thématique récurrente dans chacune de leurs œuvres que ce dans soit No Country For Old Men ou dans Arizona Junior, en passant par A Serious Man.
Le titre Inside Llewyn Davis n'est pas anodin. Pendant 1h45 on est dans la tête de ce type cherchant désespérément à gagner décemment sa vie grâce à ses talents d'artistes. D'ailleurs il n'y a aucune scène sans ce personnage incarné brillamment par Oscar Isaac.
Le film s'ouvre sur Llewyn dans l'ombre, à peine éclairé, interprétant "Hang me, oh hang me" dans son intégralité, dans un bar où personne ne l'écoute vraiment. La chanson se termine, quelques applaudissements pour la politesse plus que par réelle conviction. Cette première scène pose directement les bases de ce à quoi on va assister pendant tout le film.
Autant vous prévenir, si vous avez une banane monstre, n'allez pas voir le film. Les frères Coen décrivent le parcours de ce chanteur de folk de manière lancinante, assez mélancolique, à la limite du dépressif, à l'image du personnage principal qui essaye constamment de se chercher malgré un drame passé que je tairais dans cette critique.

Critique à terminer...