Le coup le plus dur donné à ce paumé arrogant de Llewyn Davis, c'est un chat qui le lui porte. Un chat qui s'appelle Ulysse et qui, lui, a réussi à retrouver le chemin de son foyer, de son chez lui, alors que Llewyn ne cesse d'aller dans de multiples directions, toujours en mouvement, s'épuisant pour rien, contre lui et les autres. Le chat a compris, lui, l'intérêt de la chaleur de son foyer et de l'affection que lui procure ses "maîtres". Llewyn s'entête dans sa marginalité, assumant avec mauvaise humeur ses conneries, ses mensonges et ses fausses convictions. Llewyn Davis connaît dans cette pâle lumière d'hiver ses heures les plus dures et pourtant, on sait que jamais il n'apprendra sa leçon. La route, le pavé s'étend à l'infini devant lui et il ne tient qu'à lui d'y inscrire son histoire.

Ulysse bat Llewyn, c'est là la marque des frères Coen, un humour à la fois grinçant, juste et irrésistible, toujours entre la frontière du dramatique et du burlesque. L'absurdité de la vie quoi.
busterlewis
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le 7 nov. 2013

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