Grisaille chez les Coen

Trois ans après le très bon True Grit, les frères Coen reviennent sur nos écrans avec Inside Llewyn Davis. Présenté au Festival de Cannes 2013, il a conquit l’office et y a même remporté le Grand Prix du Jury. Mais à vrai dire, le film n’a pas grand-chose d’intéressant à montrer.

Le film retrace avec misère la vie misérable d’un chanteur folk minable. La mise en scène lente et grisâtre vient justement appuyer, tout au long du film, cette vie pauvre de Llewyn Davis. Le film est sombre donnant une atmosphère tantôt mélancolique tantôt bucolique, une atmosphère propice aux chansons folks. Pas de doute, la mise en scène et la photographie sont vraiment soignés et donnent à Inside Llewyn Davis toute son essence.

En revanche, même si le scenario est fort bien écrit, l’histoire du chanteur misérable peine à convaincre ou même à intéresser. Anti-héro par excellence et vraiment cynique, Llewyn Davis ne parvient pas à attirer la sympathie. Bien au contraire, la vie de looser est l’image de son état d’âme. Le film devient alors encore plus éprouvant. Toutefois, les frères Coen nuancent cette grisaille avec des touches d’humour fort bienvenue, caractérisées par un chat fugitif et des compagnons de route peu attirants. A noter, que les chansons folks sont accueillies avec plaisir.

Côté casting, les frères Coen nous offre un casting 5 étoiles et un premier rôle vraiment bluffant tenu par Oscar Isaac (Llewyn Davis) un habitué des seconds rôles. Et, au fil du film on a l’occasion de croiser John Goodman (l’inoubliable Walter dans The Big Lebowski), Justin Timberlake ou encore Gareth Hedlund.

Pour conclure, Inside Llewyn Davis n’est pas un mauvais film mais ne mérite pas un détour au cinéma et reste réservé à un public amateur des frères Coen, de folks ou de grisaille tout simplement.

http://odysseeducinema.wordpress.com/2013/11/08/critique-inside-llewyn-davis-2013/