Il y a longtemps, avec Barton Fink, je m'étais fâchée avec les frères Cohen. Puis il y a eu The Big Lebowsky, O'Brother, Burn after Reading et tout récement True Gritt, et j'avais fait la paix. C'est donc en toute sérénité que je suis allée voir ce nouvel opus.
Quelle déception ! Bien entendu,Oscar Issac est excellent (et c'est bien le seul parce que Carey Mulligan n'est pas au sommet de son art, Justin Timberlake a un si petit rôle que l'on se demande si le seul intérêt de le mettre au générique n'est pas commercial quant à John Goodman qui incarne un junkie grossier et dépravé, il est quasiment inexistant). Bien entendu encore, il y a des moments de grâce et des scènes d'une rare élégance cinématographique. Mais parallélement les longs plans séquence de conduite sous une neige battante de nuit, les gros plans sur la chaussette dégoulinante du héros, ou le rythme poussif de certaines scènes m'ont fait regretter de ne pas avoir attendu son passage à la télévision.
Jusqu'à ce que Llewyn Davis parte pour Chicago, le film est plaisant sans avoir le goût du chef d'oeuvre que l'on veut nous faire croire, mais à partir du moment où il monte dans la voiture, on a très franchement le sentiment que l'on se moque de nous.
Emmanuelle_Coss
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le 10 nov. 2013

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Emmanuelle_Coss

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