Vil requin
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Ce film aurait pu faire très bonne figure dans la galerie de films traitant des requins s'il n'était pas si incohérent, j'entends par là qu'il est peu convaincant sur bien des aspects.
Le film est beau, il y a de l'idée dans les plans et la mise en scène quoiqu'un peu en dents de... (requin-)scie (je pense surtout à la scène d'intro : gros plan sur l'actrice (sa plastique, surtout), de belles vagues, musique électronique rudimentaire, mais pertinente dans le contexte, c'est dynamique, entrainant... et slash, la scène hachée pour revenir à un rythme mou.).
Si le danger est présent, on ne s'inquiète pas vraiment outre mesure pour l'héroïne : malgré une effusion de sang (on l'imagine commencer sa survie une jambe en moins), elle s'en tire avec une méchante découpe prête à être suturée par ses talents de médecin en devenir (je vais faire l'impasse sur son travail médical en me convaincant qu'en situation de survie on est capable de se surpasser), mais à côté de cela que d'incohérences... gsm qui fonctionne à merveille en video-conférence sur une plage sensée être inconnue du public, caméra go-pro intacte malgré un choc avec le requin au point de faire crasher l'affichage, un requin quasi humanisé tant on le croirait sauvagement amoureux de l'héroïne, qu'il pourchasse sans relâche en mode broyeur à métaux alors qu'il a toute une baleine à déguster à côté (hors on sait que les requins blancs ne sont pas excités par le sang humain, mais bon vous me direz sans ça, il n'y aurait pas de film). Enfin, au vu de la transformation de la belle en Lara Croft
surtout dans le final contre le monstre
on peut dire que le film porte bien son nom; mais la mention spéciale revient à la mouette, qui on l'espère décrochera à l'avenir des rôles dignes de son talent, elle, qui à l'instar du requin est également assez humanisée, quasi touchante (on se tracasse plus de sa survie que de celle de l’héroïne à vrai dire).
Entre nous, c'est le genre de film où l'on sent à l'avance que l’héroïne va s'en tirer, ce qui amenuise fortement l'empathie que l'on peut avoir pour elle.
Ce film, malgré quelques lacunes, reste toutefois un agréable divertissement si on ferme les yeux sur ses défauts. Je lui ai préféré l'anxiogène "In the Deep", bien qu'il soit moins beau de par son contexte on est de ce fait également moins trompé sur la marchandise.
PS : j'ai beaucoup apprécié les scènes "phosphorescentes", notamment celle avec les méduses, bien que, hormis, l'esthétique, je n'y vois pas de concept particulier, ça semble gratuit et injustifié.
Créée
le 20 sept. 2016
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