Interstellar n'est pas un film de Science Fiction

Et non; de belles images, un beau vaisseau spatial, un trou noir, des planètes mais Interstellar n'est pas un film de Science Fiction.


Ça raconte l'histoire d'une teenage (Hillary Swank, formidable , toujours) de 15 ans dont la maman est morte et dont le père est un * * * * * (bref, un mec ) et qui se tire avec sa nouvelle copine parce que, quand même, éduquer une gamine et son p'tit frère, c'est un peu * * * .
Il la laisse avec comme promesse qu'à l'age qu'elle aura quand il s'en va, il reviendra. On pourrait demander l'âge du capitaine du vaisseau interstellaire mais on vient déjà de perdre la moitié de l'équipage ! La moralité est-elle qu'il faut toujours laisser espérer les petites filles juste avant de les quitter ? Cela serait immoral . Cette promesse, il ne la tiendra évidemment pas ! Pour les dernières qui faisaient encore confiance aux hommes, c'est la grande déception ! Même papa dit que des bêtises ! Mais Hillary va quand même y croire pendant environ 2 heures du film soit jusqu'au jour où elle aura l'âge qu'il avait quand elle ... enfin bref , elle mettra 20 ans ! (Quand on aime, ... ) Hillary va compenser , devenir une grande chercheuse/scientifique , fonder une colonie spatiale qui portera son nom, etc. Bref, une blessure dans sa construction affective dans l'enfance, c'est toujours productif.
Pendant ce temps-là, son papa va courir la gueuse et chevaucher un trou noir (et non pas l'inverse, ...., ce qui ne voudrait rien dire ).
Comme souvent, dans les bons films de SF, la Science Fiction est du maquillage qui permet de transformer une histoire familiale/affective/sentimentale /(tu complèteras ici .....avec l'adjectif de ton choix ) en une grande Odyssée dans les étoiles; parce que le cinéma, c'est plus sympa avec de belles images et que, parfois, les réalisateurs français (Môssieur), ne l'ont pas encore tous compris. Matthew McConaughey est un navigateur ; il doit affronter des épreuves.
Une des aventures se passe avec Matt Damon: c'est succulent: le mec s'est mis dans une mouise pas possible; sa solution: faire croire qu'il vit dans un petit paradis pour faire venir des personnes et se sauver avec leur vaisseau en les abandonnant dans son enfer. Plus égoïste que ça ? je cherche. Je cherche encore.


Mais revenons à Ulysse; pas tout à fait Ulysse, d'ailleurs, car Matthew McConaughey ne cherche pas du tout à rejoindre sa famille ; mais à s'en éloigner le plus possible (salaud un jour, ... ). Il en fondera une nouvelle, loin , très loin , (sur une nouvelle planète , en passant à travers un trou noir, c'est dire s'il était motivé pour s'éloigner des enfants de son premier mariage ; franchement, ce mec, je vous jure !!).


Alors, bien sûr, on peut se demander comment on sait que ce n'est pas un film de SF au 1er degré, qu'il y a une vraie histoire et un symbolisme. Comme souvent, c'est la fin du film qui éclaire (au moment où les lumières se rallument (?)). Bon, Hillary, la jeune ado abandonnée est devenue arrière grand-mère, matriarche, sur son lit de mort, avec ses 23 petits enfants autour d'elle et là, son père revient ! Si ! Si ! On ne l'attendait plus depuis au moins un demi siècle !! Il est toujours vivant !
Alors imaginez vous dans cette situation: âgée, mourante et votre père revient (après moults détours hyperspatiaux): quelle est votre première réaction ? Vous lui dites :
a)je te pardonne mais va, retourne auprès de ta nouvelle femme, hâte-toi (Non mais sérieusement)
b) Salaud, {{{[\^||^^\@|#{~#|, * * * * * , (Bip) (Oui , possible ).
c) je te pardonne; je te présente tous tes arrières-petits enfants ; on va faire un gros repas de famille (avec une bonne bouffe; je ne mourrais pas avant d'avoir bu de ce Saint Emilion 2053 qui est un très bon cru ) ( Ben oui, normal )
Ben non, là: a) !!!!!!!!!!

wtf ; mais tu proposes même pas à ton papa de boire un café ou un chocolat chaud avant de repartir ????
Il est là, le symbolisme: son père, il n'y a qu'elle qui le voit, dans sa chambre d'hôpital; elle parle à son souvenir de père et elle sait qu'il est parti avec une femme ; mais ça , elle le sait déjà depuis pas mal de temps; ça l'a un peu énervé mais maintenant, elle a fait la paix avec elle-même et elle lui pardonne; c'est beau et c'est
LA FIN.


A noter une utilisation des mondes parallèles et des dimensions supplémentaires qui est une des plus réussies qu'il m'ait été donné de voir (d'où, je me la pète sur la tournure de phrase ?); d'habitude, c'est n'imps, genre n'imps, genre super n'imps, genre: bon les gars, on n'a pas d'idée pour le scénario donc on va mettre des mondes parallèles (et quelques retours dans le temps qui n'ont aucune explication scientifique ) et on va dire que c'est de la science, ok ? Ici, c'est visuel, c'est bien fait, ça sert le scénar et on pourrait presque croire qu'on a compris la théorie des Supercordes et les espaces à 4 ou 5 dimensions. Sympatoche, non ?

ChfranssOiroz
9
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le 2 oct. 2016

Critique lue 229 fois

Chfranss Oiroz

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