« Stay ». Et mon esprit y est toujours.
La sensation effrayante d’être loin, très loin de chez soi.
Plus de quatre ans après, une oeuvre sonore et visuelle qui me bouleverse toujours par sa profondeur.
Un chef d’oeuvre sonore, car après l’avoir re-visionner plusieurs fois, c’est surtout sa partition musicale qui m’accompagne quotidiennement. Comme si finalement, je n’étais jamais vraiment revenu de ce voyage. Hans Zimmer a créé là une oeuvre sans pareil, qui au-delà d’embellir l’image et de la magnifier, transporte par sa grandeur et rend l’éloignement aussi excitant qu’effrayant. Une composition musicale aussi profonde que l’immensité de l’univers, qui rend le voyage crédible.
Un chef d’oeuvre visuel, car le long-métrage souligne l’urgence d’un voyage en dehors de ce que l’homme n’a jamais connu, sans camoufler la peur perceptible de la perte de temps. Un temps si suspendu et figé par le décor silencieux et onirique de ces nouveaux paysages, mais si précieux à la vie sur Terre.
« Prepare for lift off ». On se prépare pour le plus grand voyage cinématographique de l’histoire, là où personne n’a encore osé mettre les pieds (Fiction) et que personne sur cette Terre ne découvrira jamais (Réalité). Ce film est marquant car il s’attaque à un mythe : le Voyage Interstellaire. Une illusion explicable mais inconcevable. Que le voyage soit une réussite ou non, les chances de trouver refuge sur une nouvelle planète sont minces. Le spectateur, lui, prendra plaisir à s’évader sans risques, loin de tout ce qu’il pensait connaitre, mais reviendra à la réalité sans que rien n’ait changé.
Interstellar. Un moment hors du temps, sentimental et sidéral.