Perdu dans la profondeur de l'espace, avec ses aberrations comme le trou noir Gargantua, le trou de ver, ces planètes hostiles, originales et surprenantes, on ne revient pas indemne du voyage Interstellar. Car c'est plus qu'un voyage, c'est un voyage impossible à tous points de vue !
Sur une Terre qui décrépit, se désagrège et se détraque, l'espoir se fait mince face à l'appétit biologique général, et l'Amérique (et probablement le reste du monde) subit les coups de tempêtes de sable répétées, mettant la vie de ses citoyens en danger, et des épidémies de récoltes les frappent toutes sauf le maïs, mais pour combien de temps ?
Il s'agira donc d'un voyage pour sauver l'humanité, mais pas seulement en tant qu'espèce, en tant que somme d'individus vivant dans le présent !
La fascination est vraiment présente dans le film, surtout pour un amateur d'astronomie comme moi. Et la facette émotionnelle n'est pas en reste : les actrices qui jouent Murphy sont touchantes, et que dire de McConaughey, que j'adore.
Au delà de l'odyssée fantastique des astronautes, éminemment haletante, se cache un message sur l'amour mais aussi sur l'urgence climatique. Heureusement, ces deux derniers ne prennent pas le pas sur le premier de façon trop explicite, et le dérèglement du climat n'est pas moralisateur mais au contraire se montre démonstratif et convainquant, et nous fait suer légèrement.
Au final, malgré quelques incohérences, ce film m'a ému au delà de toute espérance. Je l'ai vu deux fois, j'ai chialé deux fois. CQFD.