Interstellar au sommet

Il est de ces films où une boule se coince dans votre gorge durant toute la durée du visionnage, jusqu'au lendemain, et parfois encore jusqu'au sur-lendemain. Il est de ces films aussi, où les mots ne sont pas assez grands pour décrire les images. L'émotion est grande ! Une Terre qui se meurt, la nôtre, et une population toujours plus nombreuse qui étouffe, sans espoir: les changements climatiques déciment la planète. Cooper, veuf et père va laisser sa jeune fille et son fils pour "sauver le monde" dans une conquête spatiale qui mêle trou noir, gravité et espace-temps. Sur une B.O répétitive mais magistrale de Hans Zimmer, on suit les aventures interstellaires de cet homme courageux et de ses compagnons qui le sont tout autant, en alternant avec la vie terrestre où les tempêtes de sables sont devenues aussi habituelles que des jours de pluie. Matthew McConaughey est épatant, tout comme la jeune Mackenzie Foy qui joue avec justesse. Tous deux nous laisse témoins impuissants face à un père et sa fille détruit par la séparation. Un réalisme d'émotions transcendant. De la science-fiction qui touche le sommet, et un brin de fantastique qui n'enlève rien au fil de l'histoire. Nolan nous offre donc un chef-d'oeuvre où l'amour humain résiste à la raison humanitaire. "Il faut choisir entre revoir vos enfants et sauver l'Humanité", peut-être qu'on jour, la question se posera face à notre Terre en danger...