Le Film d'Omar et François

Intouchables c'est le dernier film du duo Toledano / Nakache de cet automne. Inspiré d'une histoire vraie, celle d'un tétraplégique aidé par un jeune de banlieue qui donnera une amitié solide et une complicité sans égale des deux hommes.

Voilà pour le côté pragmatique de la chose. Ensuite, il est un fait, c'est que l'histoire, bien que vraie, est affreusement attendu. Les bons sentiments foisonnent et pourtant, pourtant on est pris dans une bonne humeur générale qui nous fait ressortir de la salle obscure, une larme à l'oeil. Pourquoi tant d'émotion me direz vous, si l'histoire est si prévisible ? Peut-être est-ce dû au contexte qui entoure ma séance. Je sortais tout juste de Contagion, film soporifique à souhait et blasant, pour aller voir intouchable qui se devait d'être LE film dont tout le monde parlait et adulait.

Souvent les films survendus sont mauvais, d'autant plus quand ils sont français. Mais le duo Omar Sy / François Cluzet est plus que convaincant. L'un hyperactif, l'autre tétraplégique. La qualité de jeu des deux acteurs est saisissantes. François Cluzet est parfait dans le rôle de l'handicapé désabusé par la compassion de ses proches. On sent l'envie d'en finir, l'absence de volonté de continuer de se battre. Et Omar Sy, en parfaite racaille de banlieue, qui présente Cool And The Gang et Earth, Wind and Fire en référence à son entretien d'embauche. Qui ne se prive pas de blagues acides sur la condition du personnage de Cluzet. S'ensuit un déroulé d'actions où les deux hommes apprennent l'un de l'autre et grandisse mutuellement.

Intouchables est donc le film à voir absolument, appelé à devenir un grand succès cinématographique. C'est d'ailleurs la seule fois à mon souvenir, que la salle applaudis à la fin du film. Mention spécial pour plein de petites répliques du film juste excellente et Feeling Good de Nina Simone.