DIAZEPAM

La maison de production indépendante américaine Blumhouse (Paranormal Activity, Halloween) du nabab Jason Blum, spécialiste des films d'horreur à petit budget s'associe à Universal Pictures pour cette production sanguinaire sous tension à la modique somme de 7 millions de dollars.
Une adaptation ultra-moderne du mythe revu à la sauce Les Nuits avec mon ennemi avec tous les rouages du slasher, écrite et réalisée par le cinéaste australien Leigh Whannell (Insidious : Chapitre 3, Upgrade), d'après le roman publié en 1897, L'Homme invisible de l'écrivain britannique H. G. Wells, le père de la science-fiction contemporaine.
Après avoir quitté son conjoint violent, déclaré mort quelque temps plus tard, une femme traumatisée se dit persécutée par sa présence invisible !
Face à un ex invisible (un pervers narcissique sociopathe), la charismatique Elisabeth Moss (Présumée Coupable, Us) ainsi qu'Aldis Hodge (Une journée en enfer, Ce que veulent les hommes), Storm Reid (Twelve Years a Slave, Un raccourci dans le temps), Harriet Dyer (Ruben Guthrie, Killing Ground), Michael Dorman (Triangle, Goldstone), Oliver Jackson-Cohen (Faster, L'Ombre du mal) et Benedict Hardie (Frank & Jerry, Nekrotronic).

Je sais pas comment il fait ! Sauf qu'il a découvert un moyen ! Il a découvert un moyen de devenir invisible !

Cecilia se réveille au milieu de la nuit. Son conjoint Adrian se trouve endormi à ses côtés. La femme s'extirpe de son lit et tente de fuir cet homme violent qui la maltraite, y arrivant ultimement grâce à l'aide de sa soeur. Deux semaines se sont écoulées et Cecilia a trouvé refuge chez un ami policier. Elle apprend qu'Adrian s'est suicidé et qu'il lui a laissé une large somme d'argent. Cette disparition ne rassure pas outre mesure la victime qui est toujours traumatisée par son passé. Surtout qu'elle voit des choses anormales se dérouler sous ses yeux. Est-ce le fruit de son imagination ou son ancien amoureux est toujours vivant ?

Surprise !

Un bon thriller domestique sur l'invisibilité tout à fait dans l'air féministe de l'époque qui se place sans problème entre le culte Hollow Man, l'homme sans ombre de Verhoeven et le divertissant Les Aventures d'un homme invisible de Carpenter malgré sa longue durée de deux heures ! Une œuvre de SF sans humour qui ne repose pas seulement sur les effets spéciaux sanglants et réussis, certes peu nombreux mais très bien employés notamment dans les scènes de la cuisine ou le plan-séquence dans les couloirs de l'hôpital psychiatrique. La tension est palpable du début jusqu’à la fin et la mécanique bien huilée de la mise en scène permet de mieux accepter les manques de la narration de Whannell. Elisabeth Moss crève l'écran d'abord en victime harcelée par son ex-conjoint ou dans sa descente vers la folie suite à des forces extérieures un peu comme Barbara Hershey dans L'Emprise, des forces qui s'avèrent être au final dû qu'aux taquineries psychologiques et physiques d'un homme invisible de son passé qui revient constamment hanter son unique victime. Un personnage iconique qui se dérobe à tous les regards, laissant Moss agar devant les décors, nous nous mettons aussi à scruter les différentes pièces en nous demandant, où se trouve la menace. Des plans fort simples, un fauteuil d'une chambre ou un couloir suffisent pour créer la tension palpable. Retiré de l'affiche suite aux fermetures des cinémas pour cause de pandémie mondiale Coronavirus Covid-19, Invisible Man clôture son exploitation mondiale avec 123 millions de dollars de recette !

Te voilà !