Madame Irma et ses boules
Après La garçonnière, j’ai décidé de me repasser Irma la douce, non par parce que j’avais peur de l’avoir sous-évalué comme le premier, mais parce que j’avais le souvenir d’un moment bien...
Par
le 10 nov. 2012
29 j'aime
4
Le réalisateur de Certains l’aiment chaud retrouve Jack Lemmon et Shirley MacLaine qu’il avait dirigé trois ans auparavant dans La garçonnière. Adapté d’une comédie musicale française créée en 1956, Irma la douce n’est pas le film préféré de Wilder pour qui le fait de tourner dans une langue étrangère nuisait à la crédibilité du film. De plus, le cinéaste, qui n’aimait pas les chansons originales, les a toutes supprimées et a demandé à l’excellent André Prévin de composer un score jazzy où abondent les allusions à la musique populaire française. Ainsi même s’il n’est pas chanté, le film possède toutes les qualités d’un musical avec ses décors parisiens de carte postale somptueusement recréés en studios et ses multiples péripéties burlesques portées par un casting particulièrement bien choisi. Shirley MacLaine est délicieuse face à un Jack Lemmon qui déroule toute la panoplie de ses hilarantes mimiques et les seconds rôles, typés à souhait, sont eux aussi impeccables.
Généralement classé parmi les réussites mineures de Billy Wilder, Irma la douce a pourtant bien vieilli. Il a d’ailleurs fort justement été réhabilité par le critique Noël Simsolo qui y voit un film tout en contrastes, par ailleurs le seul véritablement optimiste du réalisateur austro-américain, où « la mauvais goût se marie paradoxalement à une grande élégance de style magnifiée par la couleur et les décors de Trauner, jouant sur le réalisme poétique d’avant-guerre.»
Créée
le 19 août 2020
Critique lue 168 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Irma la Douce
Après La garçonnière, j’ai décidé de me repasser Irma la douce, non par parce que j’avais peur de l’avoir sous-évalué comme le premier, mais parce que j’avais le souvenir d’un moment bien...
Par
le 10 nov. 2012
29 j'aime
4
C'est dans un quartier des Halles de studio d'un technicolor éclatant, dans une reproduction de Paris revue et corrigée par Hollywood, que Billy Wilder nous invite en compagnie du toujours épatant...
Par
le 4 sept. 2021
13 j'aime
2
Dans un Paris de carte postale (quel bonheur de revoir les Halles de Baltard avant qu'elles ne soient massacrées par Pompidou !), Irma la douce vend ses charmes recouverts de merveilleux bas verts et...
le 29 oct. 2013
13 j'aime
Du même critique
L’idée était bonne de faire un film sur le destin très romanesque d’Artemisia Gentileschi, l’une des premières femmes peintres dont l’œuvre rencontra un grand succès à son époque puis traversa ...
Par
le 10 sept. 2020
5 j'aime
Radiologue à Calanda, une petite ville de la province espagnole de Teruel, Julian n’a guère de contact social en dehors de son assistante Ana, une infirmière taciturne et timorée, à laquelle il...
Par
le 2 août 2021
4 j'aime
1
Un registre comique inhabituel pour Carlos Saura dans cette fable qui recense les thèmes qui lui sont chers: la famille, le couple et l’argent dans une société espagnole étriquée qui n’a pas pris la...
Par
le 2 août 2021
4 j'aime