Fort du son succès, Jon Favreau réunit l'équipe d'Iron Man pour y donner suite. La Marvelmania est en place, Hulk, Thor et Captain America ont été annoncés, alors on se précipite les yeux fermés dans la salle obscure la plus proche.
Et c'est la déception. Non que le film soit une merde horrible, mais il souffre d'être enfanté dans la précipitation et le besoin maladif d'embrayer vers Avengers. Du coup, au lieu d'une véritable suite, on a une upgrade. Un Iron Man 1.5 qui impose à nouveau quarante minutes d'exposition, explore les mêmes buts, et s'engouffre dans la politique du toujours plus qui a nuit à tant de prédécesseurs...
Les scènes d'action sont trop courtes et frustrantes, celles de dialogue sont longues et pas toujours utiles, Pepper Potts n'est plus qu'une demoiselle en détresse au courant de rien, et comme il convient de rattacher artificiellement l'intrigue au futur Avengers, on perd encore plus de temps à présenter Black Widow qui, in fine, ne sert qu'à éliminer des figurants.
Et malgré tout ça, tous ces impairs, Iron Man 2 reste sympathique... On prend plaisir à revoir Robert Downey jr faire son show, surtout quand il est bourré et qu'il pisse dans son armure. Don Cheadle remplace avantageusement Terrence Howard et les deux vilains, Mickey Rourke et Sam Rockwell, offrent un duo comique réjouissant. Même quand leurs scènes ne servent à rien, on est ravi de les voir interagir !
Au final, s'il ne se hisse pas au niveau du premier, loin de là, Iron Man 2 demeure un honnête divertissement du dimanche, bien moins chiant qu'Avengers en tout cas.