Après un Iron Man 2 raté dans les grandes largeurs, Shane Black arrive donc comme le Messie sur une franchise à bout de souffle après seulement deux épisodes… Difficile de faire pire que le précédent, me direz-vous.
Eh bien détrompez-vous ! Le réalisateur prend un malin plaisir à ridiculiser son héro en éventant chaque morceau de bravoure d’un ressort comique lourdingue, complètement hors sujet, à faire hurler le fan du comics original. Ces derniers seront d’ailleurs en train de pleurer des larmes de sang quand ils verront le traitement du Mandarin, le super-vilain du film.
Les scènes d’action, en plus de terminer toujours à plat, brillent par leur absence. En effet, l’armure qu’utilise Tony Stark dans cet épisode est un prototype. Elle ne fonctionne donc pas correctement, ne vole pas et n’est pas prête pour le combat. Alors qu’il a une cave rempli de 40 armures en parfaite état de marche, il persiste à vouloir utiliser la seule armure qui ne marche pas. Les enjeux dramatiques se résument alors à : Mon armure ne marche pas alors que je dois sauver le président des Etats-Unis. Il y a plus passionnant… D’autant qu’elle est presque absente du métrage. Un Iron Man sans Iron Man, en gros.
Exit aussi le Tony Stark alcoolique, Disney oblige. Le personnage est dépeint comme un autiste imbu de sa personne (mais pas trop, c’est un héro quand même, faut pas déconner) qui passe son temps dans son atelier à créer de nouvelles armures en laissant le reste de coté.
Et n’attendez pas non plus à voir la scène post-générique, elle est raté et n’apporte absolument rien sur les prochains films Marvel à venir.
Finalement, Iron Man 3 est une déception que ce soit du point de vue narratif ou technique. Mais qu’attendre d’un film qui s’ouvre avec Eiffel 65 ?!