Le film s'ouvre sur une petite scènette du film précédent de Gaspar Noé, filmée de telle sorte que nous voyons la caméra bouger dans tous les sens, ce qui donne assez vite mal à la tête et au cœur. L'histoire du film présent commence alors, par la fin, puisque le récit est présenté en ordre antéchronologique. Donc toujours avec une prise de vue bougeant dans tous les sens, nous suivons Dupontel et Cassel dans une boîte de nuit glauque, le "Rectum", à la recherche d'un dénommé Ténia. C'est sombre, ça bouge dans tous les sens et finalement un gars (qui n'est même pas le fameux ténia) se fait écraser la figure à coup d'extincteur. S'enchaînent alors plusieurs scènes filmées de la même façon, au cours desquelles nous remontons le temps jusqu'à la fameuse scène du viol, interminable et intense. Si jusque là personne n'a rendu son repas, vous voilà saufs pour voir la fin du film, l'histoire devenant de plus en plus légère jusqu'à l'heureuse scène finale, qui laisse un sentiment à la fois terrible car on sais ce qui va arrivé, mais doux car la scène en elle même est gaie.

Du coup, une fois les scènes un peu pénibles (principalement à cause de cette caméra qui bouge dans tous les sens) du début passées, on se met à apprécier le film et j'ai trouvé très bien fait le retour en arrière. C'est le genre d'exercice un peu casse figure car ça peut facilement devenir incompréhensible, mais là pas du tout. Chaque scène nous permet de comprendre un peu mieux la précédente et certains détails (comme le gars qui retrouve dans la poche de sa veste le bouton de rechange vendu avec) sonnent juste. On peut cela dit s'étonner un peu de la scène interminable où, dans le métro, Dupontel l'ex de Bellucci, demande inlassablement à celle-ci pourquoi son nouvel amant (Cassel) arrive à la faire jouir, alors que lui n'y arrivait pas, le tout en présence du dit amant.

Donc si le début m'a laissée nauséeuse, le film s'est bien rattrapé par le suite car je trouve le retour en arrière bien mis en œuvre.

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le 6 avr. 2014

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atomystik

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