Tout d'abord quel plaisir de retrouver le trop rare Elia Suleiman (2 films depuis 2002) au sommet de son art.
Le palestinien avec son sens aigu de l'observation et de l'absurde signe un grand film politique sur l'oppression et la violence. Toujours aussi peu dialogué, après une scène d'ouverture dantesque qui donne le ton, on suit ses pérégrinations à l'étranger. Il va ainsi quitter son quartier en Palestine pour un voyage passant par la France et les États- Unis dans une succession de scènes délicieusement décalées, . C'est souvent drôle, voir très drôle, très chorégraphié et parfaitement mis en scène.
En exportant la violence que subit son pays (même cinématographiquement), en la rendant quasiment universelle, il réussi parfaitement son coup dans un bel exercice de mise en abime perplexe. Une perle !