Un biopic sur un peintre coréen avec Choi Min-Sik dans le rôle principal, je peux légitimement me demander si ce film n'a pas été secrètement fait pour moi. Hélas nous sommes dans bizarro-land. Ca fait quelque temps que quand un film à l'air pourri en fait il est bien, et quand il a l'air top il me déçoit.

L'énorme défaut d'Ivre de Femmes et de Peinture est sa construction, on dirait que le scénar n'est en fait qu'une liste d'évènements et d'anecdotes jugées marquants qu'il faut absolument présenter les uns après les autres. On se retrouve avec une progression très mécanique, un déroulement rapide de scènes courtes qui tranche cruellement avec l'aspect contemplatif de la peinture extrême-orientale.

D'un point de vue pédagogique le film n'y gagne rien, trop d'informations survolées tuent l'info et on perd en quelque sorte une grosse moitié du film jusqu'à ce que le rythme se pose enfin et que les situations aient le temps de se dérouler naturellement. Oui, il aurait fallu choisir de se concentrer sur des instants précis représentatifs et non pas réaliser une notice biographique exhaustive.

Mais si la narration reste un échec, dans sa forme le film est une évidente réussite. Certains plans sont purement magnifiques et comme toujours, Choi Min-Sik assure grave.
Rvd-Slmr
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le 9 mars 2011

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