Ce film est beau. Parce que Jean-Claude Van Damme a décidé qu'il était un être humain, contrairement à son antagoniste, ce braqueur tueur sans morale et sans valeur, qui a décidé d'oublier son humanité, peut-être parce qu'il n'en a que très peu, et qu'il n'a jamais eu la force d'être l'humain qu'il aurait pu être.
Je me sens proche de JCVD, parce que cet homme a compris sa mission dans ce monde. Pas une mission chrétienne, pas une leçon de morale bien-pensante qui lui dicterait de changer le monde et les lois de l'univers. Non, JCVD a compris que sa mission était de se battre, parce qu'il est né dans une certaine violence. Comme lui, je suis heureux que mon caractère naturel m'entraîne à ne jamais m'apitoyer sur mon sort. Comme lui, je suis tellement heureux d'avoir compris que les gens heureux sont ceux qui s'accomplissent en étant ce qu'ils ont toujours été. Personne ne choisit d'être ce qu'il est. Personne ne naît sous la même étoile et chacun commence la partie avec des cartes différentes. Dans ce jeu, il ne s'agit pas de surmonter les autres, mais d'aller au bout de soi-même grâce à et malgré ce qu'on a en main.
JCVD pleure et rit devant l'absurde, devant la vie.