Récit insolite, J’Ai Perdu Mon Corps se dessine comme une fable touchante autour d’une main animée qui traverse Paris à la recherche de son propriétaire, et l’histoire d’un jeune homme tombé amoureux par hasard. Si d’un coté, le film de Jérémy Clapin s’articule autour d’une rencontre parsemée de flash-back, c’est surtout le parcours de cette main désolidarisée qui accroche. Le film parvient à créer des émotions fortes autour de ce membre orphelin, de ses débuts tâtonnants à des rencontres plus ou moins flippantes (les rats), J’ai Perdu Mon Corps développe un réel affect pour ce morceau de personnage qui va grandement rythmer le film.
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Oui mais voilà, si l’empathie est au rendez-vous, J’ai Perdu Mon Corps se saborde étrangement avec une fin suspendue, rendant tout le récit plus ou moins vain. En effet, à l’arrivée, le film de Jérémy Clapin donne l’impression d’avoir été floué, comme si l’histoire avait été abandonnée en court de route. Du coup, j’ai dû mal à associer l’ensemble saisissant et très poétique du film à cette conclusion abrupte et amputée (tiens donc ?) qui m’empêche de considérer le tout comme un récit complet – même si, logiquement, comment peut-on imaginer une autre fin ?
Mon avis complet : https://dunnozmovie.com/2019/11/27/rattrapage-2019-midsommar-et-jai-perdu-mon-corps/