Je ne pensais pas prendre autant mon pied avec ce film d’animation intime de Jeremy Clapin qui raconte l’odyssée d’une main pour retrouver son corps…
Ce film est une pépite, teinté de douce poésie et d’un romantisme touchant. Fable mélancolique qui nous fait naviguer avec intensité entre nostalgie des jours heureux/douloureux et les multiples dangers d’une ville sombre et semée d’em-buches (normal pour un menuisier). C’est avec beaucoup de délicatesse que ce récit nous amène vers un accident jubilatoire, élément déclencheur d’un récit qui invite à se jeter dans la vie sans retenue.
La BO de Dan Levy est parfaitement choisie et renforce la richesse narrative et visuelle. Les dessins en sépia sont précis et nous embarquent dans cette ode à l’amour, à l’espoir fou d’une rencontre qui permet à Naoufel d’enfin s’autoriser à vivre malgré la culpabilité.
On vibre, on pleure, on souffre, on est attendris… et à la fin on aime.