Pavé de bonnes intentions (comme celle de raviver la flamme d'une comédie à l'italienne jouant sur le décalage entre humour et situation sociale tragique ou d'utiliser un très beau noir et blanc sur une vieille pellicule ressuscitée), J'ai toujours rêvé d'être un gangster a de quoi décevoir. La sauce (bolognaise ?) ne prend pas vraiment dans un film plombé par le poids de ses références (à la comédie italienne, il convient d'ajouter aussi le Jim Jarmusch de Coffee and Cigarettes) mais aussi par un excès de nombrilisme. A se demander si Samuel Benchétrit n'avait pas la prétention de réaliser un film aussitôt bombardé "film culte" et usant pour cela d'artifices un peu faciles (la rencontre Bashung-Arno, culte en soi, n'aboutit finalement sur pas grand-chose). Se basant sur un casting hétéroclite de choix (**Bouli Lanners, Edouard Baer, Jean Rochefort, Laurent Terzief**f...), Benchetrit fait le service minimum, là où les dialogues devraient claquer, là où la mise en scène devrait surprendre...ce n'est pas suffisamment le cas pour que le film prenne son envol au-dessus de ses références et de sa prétention affichée. On regarde ainsi le film poliment, esquissant parfois un sourire mais essuyant aussi quelques baillements.