Le lien vers ma critique : http://reglisseaupaysdesmerveilles.blogspot.fr/2017/02/jackie-can-et-dit.html
Ce film de Pablo Larrain retrace une semaine de la vie de Jackie, celle qui sera probablement la plus douloureuse pour elle : les jours suivants l'assassinat de son mari. La réputation est importante. L'image laissée d'un homme, en l’occurrence celle de John.F Kennedy assassiné l'est encore plus. Quelle image le peuple américain gardera-t-il de son président assassiné? C'est l'inquiétude majeure de Jackie quelques heures après l'événement. Disparu une première fois de l'Histoire, JFK ne le sera pas une seconde fois grâce à l'abnégation et la force de Jackie. La First Lady convoquera la démesure pour rendre hommage à son mari défunt. Jackie réalisera du spectacle comme en attendent les Américains. Du spectacle, Larrain en propose également avec des plans affreusement magnifiques qui retracent l'assassinat dans la voiture et qui vont jusqu'à la marche solennelle du convoi de son défunt mari.
Le propos est historique, le traitement qu'en fait Larrain ne l'est pas moins. Pour peindre le portrait de Jackie, femme courageuse, intellect et particulièrement élégante, le réalisateur chilien fait preuve de virtuosité dans la mise en scène. Larrain devient l'artiste de son oeuvre. De son côté, Nathalie Portman porte Jackie comme Jackie porta le nom des Kennedy. Stupéfiante de justesse, Nathalie Portman ou devrais-je dire Jackie, revêt le costume d'une immense femme qui semble être taillé sur-mesure pour elle. La bande son est uniquement instrumentale. Les mots ne suffisent pas à expliquer l'oeuvre de Jackie et la fulgurance de Nathalie Portman hormis ce mot qui restera : Camelot désignant le grand JFK.