La veuve de John Fitzgerald Kennedy (Nathalie Portman ) invite chez elle un journaliste (Billy Crudup) pour lui raconter sa version et son ressenti du drame d'Atlanta avant et après les faits.
Le film s'épanche donc sur la vie d'une femme de chef d'état , prédestinée à un rôle de potiche qui se transforme en héroïne Racinienne sous la pression des événements.
Comme le film est complètement dépourvu d'intrigue, il cherche à nous donner une prise psychologique qui le rendrait consistant .
Après tout, cette option est parfaitement séduisante , vu que tout a est dit et rabâché sur cet événement dont le cinema US s'est nourri jusqu'à la corde .
Sauf que du psychologique , précisément, y en a pas !
Les regards tantôt vides tantôt appuyés de Nathalie Portman ne parviennent pas à nous faire entrer dans son personnage de femme blessée.
Son personnage est linéaire, académique et se résume à la dignité convenue qu'on attend d'une biographie de cour , alors que sans même faire partie de cette famille sulfureuse , on sait que ce fut une épreuve beaucoup plus compliquée . Le film fonctionne hors sol , oubliant que les Kennedy étaient aux prises avec le sexe, la mafia et l'argent et qu'une femme intelligente et émotive comme Jackie Kennedy ne pouvait ignorer et encore moins occulter fut-ce inconsciemment . Là est l'erreur du film qui est construit in vitro trahissant aucune ambiguité, aucun faux semblant qui lui aurait donné sa chair.
Conclusion , Il y a les films que l'on peut voir avant ou après House of cards , on va dire que Jackie est un film qu'aurait peut-être apprécié Yvonne De Gaulle ou ma grand mère , celui-ci , on peut passer à côté et acheter la saison 5 de House of cards pour se désintoxiquer de ce film vide.