Pourquoi le cinéma s'obstine-t-il à transformer tout ce qui a trait à Jane Austen en une espèce de guimauve dégoulinante ? Ce n'est pas du tout lui rendre hommage que de laisser dans l'ombre sa vivacité d'esprit et sa plume incisive vis-à-vis du ridicule de ses contemporains. On sent l'inspiration puisée dans sa propre vie pour son oeuvre, notamment "Orgueil & Préjugés", mais pourquoi ne voit-on pas également l'influence de son propre caractère sur ses personnages ? Je me la représente à l'image d'Elisabeth Bennet, indépendante et pleine de répartie ; or on ne voit ces aspects de sa personnalité qu'au tout début du film, avant qu'elle ne tombe amoureuse de Lefroy et ne devienne ainsi niaise.
Jarrold a de la chance que la vie de Jane Austen soit intéressante et que le film soit quand même agréable à regarder pour une romantique comme moi, sinon j'aurais mis une mauvaise note, na.