La première trilogie "Jason Bourne" avait cette particularité de s'améliorer au fil des épisodes, chose rare pour une franchise. Ainsi, "La Vengeance dans la peau" venait conclure avec poigne une trilogie d'espionnage intéressante et très en phase avec notre société technologique centrée sur la surveillance.
Sans oublier son personnage principal, un ancien agent surentrainé à la recherche de son passé. Un rôle qui colle à la peau (sans mauvais jeu de mot) de Matt Damon, impeccable pour jouer les gros durs tout en gardant un visage absent et inexpressif. Renner s'y est essayé, sans trop de succès...


Mais la trilogie de Greengrass n'était-elle pas déjà suffisante ?
A la vue de ce nouvel épisode, la réponse est en demi-teinte...


Ce nouveau "Jason Bourne" n'est pas un mauvais film. Le réalisateur revient avec sa patte, son style de réalisation. Mais rien de nouveau sous le soleil. Greengrass conserve le bon, comme le mauvais.


Côté scénario, on va gratter du côté de la famille de Bourne pour développer une nouvelle intrigue, en exploitant des personnages de la première trilogie et en y ajoutant des nouveaux, of course. Mais au final, c'est la même rengaine... Le récit se tient, le scénario est suffisamment développé et crédible pour être cohérent sur la durée, Mais on expose encore une fois des bêtes noires de la CIA qui veulent neutraliser un ancien agent en furtivité.


Côté réalisation et mise en scène, rien de neuf non plus. C'est rythmé, nerveux, mais aucune originalité. Je trouve "La Vengeance dans la peau" beaucoup plus réussi à ce niveau là. Greengrass conserve ses défauts avec sa caméra trop baladeuse et ses cuts à foison, ce qui rend les scènes d'action illisibles par moment. Et puis on est encore sur de la course poursuite à pied et en véhicules, entrecoupée de bastons à main nue.


Le casting tient ses promesses. Damon revient en copie conforme, mais avec du muscle en plus.
Tommy Lee Jones assure dans le rôle du directeur sournois.
Alicia Vikander est belle à croquer... Et à par ça elle assure le job aussi !
Enfin, Cassel fait le minimum syndical pour paraître crédible dans le rôle de l'Atout froid et solitaire.


Vous l'aurez compris, "Jason Bourne" n'est pas un mauvais film en soi, mais il est facilement oubliable. On tire sur la ficelle pour ouvrir une autre fenêtre narrative, mais la première trilogie se suffit à elle-même.


En somme, le dernier Greengrass se savoure comme un petit blockbuster estival.

Théo-C
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le 13 août 2016

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Théo-C

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