Le cynisme dans la peau.

Après une première trilogie, et un spin-off, Matt Damon et Paul Greengrass remettent ça, avec une nouvelle suite, où Jason Bourne est toujours recherché, mais on va avoir des révélations sur son père.

Le sujet sur la mémoire me convient très bien pour ce cas précis, car j'ai totalement oublié les quatre autres films. Je me souviens juste que ça bougeait beaucoup, ce qui était la signature de Paul Greengrass. Seulement, l'échec commercial de son précédent film, Green Zone, fait que cette fois, il ne peut plus faire comme il en a envie, ce qui permet d'avoir du coup une caméra davantage fixe, sans qu'on ressorte de là avec un mal de crâne.

Ça reste toujours plaisant à voir, où Matt Damon se donne comme il faut, mais le nouveau méchant est incarné par Vincent Cassel, qui se nomme The Asset (!), mâchoire très serrée. On y trouve aussi Tommy Lee Jones, Alicia Vikander, Riz Ahmed, et une rapide apparition de Julia Stiles, qu'on voyait dans les trois premiers films.
Il y a quelques bons moments de bravoure comme la course-poursuite à Las Vegas, ou ce qui se passe dans Berlin, mais le film parle aussi de son époque, Snowden est cité, avec les lanceurs d'alerte, et Riz Ahmed qui interprète un magnat de l'Internet avec un réseau social intraçable.

Seulement, rien d'inoubliable là-dedans, et nous ne sommes pas à l'abri d'un sixième film, qui a été annoncé en 2019.