Je sais rien mais je dirai tout (1973)

Il s'agit d'une comédie satirique d'environ une heure et demi. Le scénario est loufoque, il est surtout antimilitariste, dans l'air du temps des années post 68. Pierre est le fils d'un riche marchand d'armes. Ses oncles sont tous militaires ou évêques. Ses parents veulent lui épouser la fille d'un général. Mais Pierre qui a été traumatisé lorsqu'il était petit veut se consacrer aux autres et les aider. Educateur, il s'occupe d'un groupe de délinquants qui lui font des tours pendables. Le père de Pierre décide de l'embaucher dans son usine ... Les scènes burlesques, dont certaines très réussies, s’enchaînent les unes aux autres mais l'ensemble manque un peu de cohérence. Le comique de répétition est largement utilisé. Plusieurs scènes sont des petits bijoux d'humour absurde notamment dans les dialogues. Le scénario aborde également les relations sociales dans l'entreprise. C'est évidemment très caricatural mais c'est très amusant. L'interprétation est excellente avec Pierre Richard dans le rôle de Pierre. Il s'en donne à cœur joie. Son jeu n'est pas très naturel mais c'est très travaillé notamment au niveau de la gestuelle. Bernard Blier a un rôle fait pour lui au travers du fabriquant d'armes. Et puis il y a tous les seconds rôles : Georges Beller, Bernard Haller, Francis Lax, Pierre Tornade, Daniel Prévost ... avec des numéros d'acteurs excellents. La musique de Michel Fugain est super avec la chanson "Les gentils, les méchants"