I am legend nous embarque dans un futur où New-York est déserté de ses habitants et où la nature a commencée à reprendre ses droits. Les images de cette grosse pomme post-apocalypse sont assez hallucinantes, beaucoup plus que celles que l'on peut voir de Londres dans 28 jours plus tard et 28 semaines plus tard. Dans la ville ne restent que quelques survivants : Robert Neville interprété par un Will Smith amaigri et remusclé pour les besoins du film, son berger allemand, et tout un tas de mutants un peu mal faits (on est censé dire qu'ils sont réussis, puisque c'est un français qui s'en est occupé).

Pourquoi New-York est-il vide, pourquoi voit-on des lionnes chasser les gazelles sur la 5ème Avenue, pourquoi Robert Neville parle avec des mannequins de vitrine dans un magazin de DVD, pourquoi des mutants ? Parce que quelques années plus tôt, un vaccin contre le cancer a été trouvé. Malheureusement, très vite ce vaccin s'est révélé nocif, et les gens ont commencé à muter. Armée, évacuation, quarantaine. Le pays et le reste du monde sont donc ravagés par des mutants sanguinaires dont le seul plaisir est de bouffer toute sorte de viande vivante et non infectée dans le but de la contaminer.

Robert Neville est un scientifique de l'armée qui a décidé de rester sur place pour combattre l'infection et trouver un remède miracle. Il abandonne donc femme et enfant pour rester vivre parmi les mutants, puisque miraculeusement immunisé face au virus. Si la journée la ville lui appartient, la nuit elle est le terrain de jeu des mutants qui sont prêts à tout pour se le faire. Chaque jour, donc, il parcourt les rues de New-York avec sa chienne, chasse la gazelle, fait ses courses là où il peut, et comble sa solitude en parlant avec des mannequins. Quand il peut, il kidnappe un mutant afin d'expérimenter ses recherches sur lui.

I am legend est un film sympa, bien réalisé, avec de belles images et un Will Smith qu'on retrouve comme on l'aime. Malheureusement, coté scénario, si le film est adapté du roman de SF éponyme de Richard Matheson (1954), l'originalité n'est pas de mise. Si vous avez vu 28 jours/semaines plus tard et Seul au monde (avec Tom Hanks), il vous suffit de mélanger les deux thématiques et vous aurez I am legend...
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le 28 sept. 2010

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Brice B

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