Mort d’un mythe ! De son vivant…

Clint Eastwood est mort pour le cinéma. Il m’a personnellement perdu après le magnifique « Million Dollar Baby » et je crains de ne pas être le seul.

Peut-être le vieux cow-boy s’amuse t-il à être son propre fossoyeur, ou alors épris d’un sérieux tout républicain mâtiné d’effluves Alzheimeriennes; il ne s’est rendu compte de rien.

Ici l’histoire de Frankie Valli et des « Four Seasons » (brillant le nom déjà!) n’est qu’un prétexte à patauger dans la nostalgie sirupeuse. Patauger, le terme est impropre tant le film lui l’est : propre ! Terriblement propre, effroyablement convenu.

L’histoire de ce groupe-précurseur des Boys-band des années 90- est inintéressante au possible, tant tout y est fadeur et clichés.

Les scènes intimistes -des disputes ou conflits la plupart du temps- sont exécutées. Quant aux séquences musicales, elles nous permettent de ne pas regretter de n’avoir pas fredonné ces airs-là. L’interprétation ne nous emballe pas non plus; à l’image de l’image, des décors, de la mise en scène : LISSE.

Las, je ne tiens pas grief au grand Clint et préfère me souvenir ou revoir: Impitoyable, Bird, Honkytonk Man ou Sur la route de Madison.

Avoir commencé par le prenant « Un frisson dans la nuit » où la musique d’Errol Garner « Misty » tenait un sacré rôle pour en venir plus de 40 ans après à ce sirop musical ! Mais qu’est-il passé entre les oreilles de Mr Eastwood ?

EB
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