burnout

S'appuyant sur des films documentaire du tournage du film Man on the moon de Forman, Jim Carrey s'expose sur ce moment charnière de sa carrière (que la prod a voulu cacher à l'époque pour ne pas peter la promo du film).
Il y a aura clairement un avant et un après puisqu’il a peu à peu disparu par la suite, pourtant alors au fait de sa gloire et il s'en explique face caméra, en toute (on suppose) sincérité.
Pour être honnête, ce docu en est touchant. Voir l'abîme morale dans laquelle s'est retrouvée le comédien sur ces quelques années et la façon qu'il a de donner aujourd'hui sa conception du monde sonne comme un aveu allant au delà de son propre cas. Combien de superstars comme lui pètent les plombs à un moment donné devant cette notoriété et les pressions de rentabilité que produisent ce statut. Robin Williams, Phil Collins, Maria Carey, Whitney Houston, Shia Laboeuf, parmi tant d'autres viennent en écho des paroles de Carrey.
En cela, il illustre une face cachée du Showbizness avec conviction.
Clairement, l'immersion dont a fait preuve Jim pour le tournage dépasse l'entendement, mais ce n'est pas le sujet principal, celui-ci aurait sinon gagné à faire intervenir d'autres témoins (De vito, Giamatti, Love, le personnel de tournage) pour valoriser encore plus cette folie d'interprétation. On reste sidéré par certains moments comme la soirée playboy en forme de délicieux doigt d'honneur à cette superficialité.
Non, ici l'important reste ce que Jim veut nous dire, et ce qu'il nous raconte ne donne pas envie de se perdre comme il s'est perdu.
C'est probablement la seule faiblesse de Jim et Andy, de ne pas montrer suffisamment d'optimisme sur aujourd'hui et l'avenir, de ne pas suffisamment insister sur cette nécessité d'avoir pu se retrouver et de faire la paix, nous laissant sur cette hésitation :
Jim nous pipeaute t'il avec un nouveau sketch comme ceux de sonson "mentor" Anndy Kaufman, si personnifiés que beaucoup doute(ait) encore de son cancer des poumons et de son décès anticipé ou s'agit il d'une profession de foi à la sincérité émouvante mais dont on sent la psyché encore très fragile, syndrome du clown dépressif?
Je préfère opter pour la seconde option, en me disant qu'il est sur la voie de la guérison, mais le doute subsiste.