Une fois encore, Ken Loach fait preuve d'un engagement admirable à travers cette œuvre. Récit aussi passionnant qu'authentique. L'histoire vraie de Jimmy Gralton révèle très justement à quel point le conflit irlandais a pu flirter avec le fascisme. Cette figure du communisme irlandais reviens au pays après un exil, un peu forcé, aux États-Unis. Le film commence sur ce retour en coqueluche du militant. On ressent vite la pression qu'a pu subir Jimmy Gralton et on comprend bien la peine de ses héritiers militants à faire perdurer les idées. Il revient sur des terres où l’Église a la main mise. Son retour provoque un regain d'espoir.
Le propos de "Jimmy's Hall" était fait pour être mis à l'écran par nul autre que Ken Loach. Cette évidence se perd dans un rendu terne. La mise en scène est plate et grise, cela manque cruellement de saveur. Le casting n'apporte pas suffisamment de charisme et de personnalité à leurs rôles. Malgré une histoire très intrigante, le film est aussi insipide dans la forme que "Le vent se lève", du même réalisateur.