Jin-Roh - La Brigade des loups par Longshot
On retrouve dans Jin-Roh la plupart des éléments obsessionnels des dessinateurs japonais : police hyper-répressive, étudiants révolutionnaires, villes fracassées (peur instinctive du tremblement de terre qui emportera le pays), et solitude des âmes. A tel point que les premières minutes du film rappellent furieusement les premières minutes d’Akira… Mais ces petits chaperons rouges équipés de bombes et ces loups déguisés en hommes rendent bien vite son indépendance à Jin-Roh, le plaçant à égalité de reconnaissance avec les plus grands films d’animation.
On quitte ce film avec un détestable sentiment de fatalisme et de tristesse, secoué de l’intérieur, parce qu’on avait compris depuis le début sans savoir pourquoi, parce qu’on savait que certaines choses sont inévitables, et parce que la beauté de l’histoire ne peut que nous prendre à la gorge… comme le ferait un loup.