Voilà toute l'image de l'artiste que je déteste: drogué, adepte de Gurdjieff ( ceux qui ne connaissent ce gourou et sa secte dont était adepte Jordowsky, je vous invite à aller voir), une fascination pour l'Inde et le bouddhisme, sous prétexte d'éveil spirituel absolument osbcur, mais totalement biaisé, complètement à côté de la plaque, des égos démesurés, de l'hyprocrisie, et cette indécrottable vanité à être soit disant au-dessus du lot, à part, différents.
LES ARTISTES NE SONT PAS DES GENS A PART! Et surtout, être à part, ce n'est pas se comporter comme un enfant capricieux, prendre de la drogue pour se donner l'impression d'une quête spirituelle. La spiritualité est un processus de lucidité absolu, qui demande un effort énorme que fait sauter le LSD. Chercher la facilité, s'embrouiller, se disputer, faire des caprices, c'est être comme tout le monde.
Par rapport à Dune, il faut absolument que je vous dise que j'ai également écrit un super scénario. Y avait des vaisseaux, une nana habillée en spaghettis, des aliens en sucre immortels que seuls les Yrodofi pouvaient manger grâce à leur tolérance pour le glucose. A la fin y a Saint-Marc Yrodofi qui en mange beaucoup et qui atteint un état de zenitude procuré par le sucre et il sauve l'humanité. J'allais changer la face du monde, je vous promets. Mais ces enfoirés d'américains n'ont pas voulu de monde film. Ils ne comprennent pas !
Bref, ça m'énerve qu'on fasse un film sur quelque chose qui ne s'est jamais fait, surtout quand on regarde les films de Jodo, tels que la montagne sacrée (qui est pourtant adapté librement d'un de mes auteurs préférés: René Daumal).
Qu'on ait repris des décors, ou des aspects de personnages du storyboard par ci par là ne prouve absolument rien de la qualité de ce film. Effectivement, les dessins sont beaux. Ça ne fait pas un film.
Bref, je vais essayer de dire une chose posément: quand on prétend sauver l'humanité, la régenter, quand on est soi-même pas très élevé, c'est qu'on veut la faire à notre image. On veut créer une humanité de zombies. La scène de fin, qu'on voit en storyboard, montre des humains tous semblables les uns par rapport aux autres, inertes, vides, mais "illuminés".
Je suis très heureux que ce soit George Lucas et un film comme Star Wars qui aient révolutionné le genre. C'est plus sage parce que moins prétentieux, et plus lumineux, parce que plus nuancé.