Joe Strummer: The Future Is Unwritten par NicoBax
Très intéressant. Comment un fils de diplomate a pu devenir une des icônes rock les plus populaires et créatives du XXème siècle : de son adolescence hippy à ses derniers jours en griot d'une communauté electro en passant bien évidemment par le virage punk.
John devient d'abord Woody quand il décide de vivre la vie de bohème, les arts et les squats communautaires. Il monte son groupe, devient la coqueluche locale mais tourne radicalement le dos à sa vie après que les Sex Pistol ont assuré la première partie des 101ers. Désormais, Woody sera Joe Strummer, conscience politique du punk et véritable éponge culturelle. Le rockabilly de ses premiers amours, le punk des Pistols, le reggae de ses voisins jamaïcains, le rap pris en pleine face à New York, la "world music" au grès de ses voyages et rencontres, Joe puise sans relâche dans le garde-manger musical mondial... Mais Joe découvre aussi la starification, les relations avec les autres membres du groupe qui se détériorent, des choix de management douteux sont faits. Et puis c'est trop tard. Tout ce qui monte finit par redescendre et la remontée est ardue... mais pas impossible.
Beaucoup d'images d'archives, d'interview récentes (postérieures à la mort de Joe) par ceux qui l'ont connu, qu'il ait été pour eux John, Woody ou Joe et beaucoup de sincérité et de lucidité. Un seul grand absent, Paul Simonon (le bassiste des Clash auteur du classique "Guns of Brixton") alors que tous les autres, Topper en polo rose chic, Mick Jones en costard, ses anciennes compagnes, ses amis hippy pour partager anecdotes et ressenti à propos d'une époque, d'un souvenir ou "simplement" pour nous faire entrevoir la personnalité unique de Joe Strummer. Emouvant donc mais aussi drôle et forcément bourré d'énergie, à voir sans faute.