John Carter, un officier sudiste tué durant la guerre de Sécession se retrouve dédoublé sur la planète Barsoom. Fait prisonnier par les martiens verts, il tombe amoureux de la martienne rouge Dejah Thoris...

ALERTE ROUGE ! N’allez surtout pas voir ce film, Disney risquerait d’en faire une saga ! L’idée était ambitieuse : une des saga de science-fiction les plus fondatrices, un réalisateur qui a fait ses preuves (Le Monde de Némo mais surtout Wall-E), il ne manquait qu’une bonne production et c’est bien là que ça coince.
Brian de Palma dit que pour faire un bon film il faut de bons acteurs, une bonne équipe technique et une bonne histoire. Comme un certain Brad Bird (Les Indestructible, Mission Impossible 4), Andrew Stanton s’est décidé à quitter le monde de l’entièrement numérique pour côtoyer de vrais acteurs, or cela se voit qu’il ne sait pas diriger. Que ce soit Taylor Kitsch (John Carter), le monstrueux Gambit dans X-Men Origins – Wolverine, qui finalement s’en tire plutôt bien par rapport Lynn Collins (la princesse de Mars), qui elle aussi jouait dans X-Men Origins – Wolverine (elle y joue la copine du Wolverine, Kayla Silverfox). Cette dernière n’a malheureusement pas d’acteur jouant plus mal qu’elle pour la rattraper…
Ces deux acteurs seront très mal mis en valeur par un scénario contenant des dialogues à fleur de peau, à partir du moment où la princesse apparaît, le film disparaît sous une couche de « Je t’aime, moi non plus », alternant des combats pauvrement chorégraphiés et des dialogue marshmallow. Seuls les fans d’effets spéciaux seront rassasiés, car ils sont plutôt bien fait ou en tout cas sur les martiens verts.
Car même ici, où le film aurait pu se rattraper, il mélange bons effets et mauvaises incrustations : si 80% des effets sont réussi les décors numérique se voient les yeux fermés, les sauts de John Carter sente le câble accroché à l’acteur et le méchant Mark Strong volant à la fin du film est criant d’imperfection, ce qui nous prouve encore une fois qu’Andrew Stanton est bien plus à l’aise sans acteurs.
Enfin parlons d’un grand compositeur de notre génération, Michael Giacchino, qui ici nous a fait sa composition la moins personnelle : certaines notes ferons carrément penser à John Williams ! Même si John Williams est un grand compositeur, un des meilleurs, Guiacchino avait tout en lui pour faire une bonne soundtrack (comme dans Mission Impossible 3 et 4).
Mais comme tout le film la musique copie, car au fond Disney ne fait ici qu’un recyclage : un héros torse nu (Prince of Persia), pur dans l’âme rencontrant une femme exemplaire, luttant contre les méchants avec un compagnon fidèle (il serait inutile de mentionner un film en particulier pour cet argument, il n’y a qu’à regarder toute la filmographie de la production). Disney ne cherche pas dans l’originalité en nous livrant du vu, vu et revu, au lieu de s’intéresser à des petits détails qui auraient mérité plus, comme le passé torturé du héros à peine aborder dans John Carter.
Enfin le combat annoncé dès l’affiche, le combat en arène contre un singe géant blanc, LE combat sensé être spectaculaire et vendre tout le film, est ridicule de rapidité.

Andrew Stanton nous a livré un très bon Wall-E, il n’a plus à nous prouver qu’il est un bon réalisateur de films d’animation et ne devra (malheureusement ou non) pas quitter ce domaine, car John Carter nous montre qu’il ne sait pas diriger un acteur.


Pierrick Boully
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le 23 sept. 2013

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