Ne réveillez pas les couilles du type qui dort !
Aurelio (un sous-fifre de la mafia russe) : "Allo ?"
Viggo (le parrain de la mafia russe) : "Tu as frappé mon fils ?"
Aurelio : "Heu... Oui, je ne vais pas te mentir."
Viggo : "Comment oses-tu ?"
Aurelio : "Bin en fait boss, votre fils a cherché des noises à John Wick..."
Viggo : "John Wick...? Qu'est ce qu'il lui a fait ?"
Aurelio : "Il a buté son chien boss..."
Viggo : "Oh..." (il raccroche)
Ce petit dialogue en début de film (il s'agit ici des paroles très approximatives...), le résume totalement.
"John Wick" n'est pas un film qui se prend la tête avec un scénario aux multiples intrigues. Non, c'est bête et méchant. Mais bon ça fonctionne. A vrai dire, David Leitch, coordinateur de cascade de métier, nous propose plutôt de nous démontrer son savoir faire en termes de séquences musclées.
Et de ce point de vue là, "John Wick" est très réussi ! Chaque séquence d'action est immersive, agréablement chorégraphiée et assez jouissive ! Je pense notamment à la longue séquence dans la boite de nuit où Wick enchaîne les headshots avec une précision remarquable. Un vrai "Time Crisis" cinématographique !
Et "John Wick" a aussi le mérite d'exposer un Keanu Reeves plus en forme que jamais, après ses dernières apparitions un peu bancales. Alors certes, son personnage n'a pas la carrure d'un Néo, mais l'acteur semble s'amuser à retrouver l'intensité des duels habilement mis en scène. En tout cas, il tient toujours la forme le Keanu ! On est loin de la silhouette bouffie du festival de Cannes...
Le reste de la distribution assure le job. Alfie Allen a le don pour jouer la crevure avec une tête à claque. Et Dafoe joue toujours aussi aisément, même si son personnage reste très secondaire.
Bonne friandise qu'est ce "John Wick". Sa simplicité narrative est pleinement assumée, ce qui est à l'origine de quelques scènes assez marrantes, il faut l'avouer. Pour le reste, c'est un excellent bac à sable pour détendre nos neurones et nous amuser un bon coup !