Difficile de garder la même fraicheur que le premier opus qui avait déboulé sans trop prévenir et était parvenu à transcender son essence nanar pour devenir une série B jouissive et efficace. Le risque de redite est d'autant plus présent que JW2 fait dans le clin d’œil appuyé : vénéritude d'avoir sa maison brulée, séquence du concert avec aparté en piscine, passage au Continental, némésis féminine, etc.
Et pourtant, le film parvient à offrir un divertissement tout-à-fait honnête en conservant les qualités de réalisation des scènes de fusillade et de combats rapprochés qu'il développe dans de nouveaux environnements sympa (les catacombes où les adversaires sont des torches dans le noir ou le musée d'art contemporain et ses miroirs psychédéliques).
L'ingéniosité sadique des mises à mort est également au rendez-vous, avec un fan service bienvenu (la séquence du crayon bien sûr). Les affrontements principaux fonctionnent bien, que ce soit avec Cassian (la poursuite dans le métro est juste aussi drôle que délirante) ou avec Arès.
Et l'approfondissement de l'univers des tueurs à gage finit de faire basculer le film dans le fantastique, jusqu'à une conclusion paranoïaque dont la teneur m'a étonné mais qui en fait s'inscrit bien dans la trajectoire survivalisto-bestiale de John Wick. Par contre, difficile d'imaginer un 3 ou alors faut drastiquement en changer le point de vue.