Highlander III

Un troisième opus qui trahit encore un peu plus l'essoufflement du concept "full action" de la franchise, malgré les efforts on n'échappe pas à la sensation de redondance. Les scènes d'action apportent pourtant quelques idées couillues mais tout ça baigne dans l'habituelle branlée de figurants à la Steven Seagal où les types attendent patiemment leur tour pour attaquer le héros. Cette facticité nuit pas mal à la badassitude auto-proclamée du projet, les méta-références sont d'ailleurs un peu reloues.
Le film essaie aussi de s'inscrire dans un genre cinématographique revendiqué en recrutant tous les acteurs du milieu pour jouer les seconds rôles quitte à forcer le cliché. Le personnage d'Halle Berry fait par trop office de "femme forte post me too obligatoire", j'ai toujours du mal avec les filles taille mannequin qui poutrent des dizaines de mercenaires surentraînés comme si de rien n'était mais le côté SM dresseuse de chiens opère bien. L'étoffement du background réglementé de la pègre internationale traité de manière quasi surnaturelle est une des rares valeurs ajoutées de l'épisode mais l'aura tentaculaire de la fameuse table des super parrains retombe un peu trop vite. En effet les moyens mis en oeuvre par celle-ci pour cerner John Wick sont trop dérisoires par rapport à la force de frappe attendue, le commando d'élite en mousse symbolise le problème. Keanu en mode zombie délivre une performance assez fade et la tentative d'approfondissement psychologique avec la sous-intrigue à 2 balles sur l'amour perdu ne convainc personne. Bref un film de genre qui ne trompe pas sur la marchandise mais qui semble voué à ressasser stérilement la même recette.