Johnny Mnemonic par Nicolas Croquant

Johnny Mnemonic est un coursier employé pour transmettre des données implantées dans son cerveau. Certains détails font sourire. Sa mémoire, outil de travail, n'est pas plus grande qu'un disque dur externe de notre époque, la comparaison étant facilitée par la datation. Le film se passe en 2021. Il est assez amusant d'entendre que pour avoir une telle capacité, il a été obligé de se délester de souvenirs d'enfance. La psychologie expérimentale a montré que la mémoire humaine est illimitée, on a jamais vu nos limites en apprenant trop. Esthétiquement, le film est charmant, mais force est de comparer avec le premier Star Wars, sorti 20 ans plus tôt, qui a beaucoup mieux vieilli. L'intrigue est simplissime, Johnny a surchargé sa mémoire avec des datas, il risque la mort cérébrale. C'est sans compter sur les datas, fragiles, que tout le monde veut lui arracher en lui coupant la tête et dont dépend le sort du monde. En effet, un code empêche l'extraction par n'importe qui. Ce sera surtout l'occasion à des scènes d'action, des fights et courses-poursuites. Certains personnages, bien que peu développés, sont assez intrigants. On a le droit a une anticipation d'internet qui est kitchissime, mais dont les bruitages, très immersifs, ne déméritent pas. D'ailleurs, je vous recommande la VO sous titrée, car le doublage français est une catastrophe. Bref, même si ce film ne pèse pas lourd face à d'autres mastodontes, il se regarde avec plaisir.