Alors voilà mon avis ne m'en voulez pas mais : ce film ne fait preuve d’aucune subtilité, aucune nuance, aucune finesse.
Joker se veut subversif mais il n’alimente aucune réflexion, c’est plat, lisse, prévisible, édulcoré et tout se déroule selon cette mécanique si propre au cinéma US. Tout y est manichéen, dépeignant d’un côté l'élite (Thomas Wayne, Murray, les mecs riches du métro) et de l’autre les parias indigents de la société. Tout y est ennuyeux.
Contrairement à ce que j’ai pu lire, ce n’est pas un film « sombre », il ne suffit pas d’enchaîner les scènes de violence crue pour être « sombre ». Non, c’était fade et d’une lourdeur sans nom.
Ce n’est pas non plus une critique sociale originale car il ne suffit pas de pointer du doigt en exagérant des cas extrêmes et dire « voilà les méchants riches méprisants et voilà les gentils pauvres tristes qui se révoltent » pour dénoncer les travers de la société. Bref, c'est une dénonciation du système certes, mais traitée de manière superficielle et simpliste.
Le twist de la voisine et de la mère ? Pourquoi faire ? C’était grotesque, mal amené et surtout incohérent dès le départ.
Le réalisateur voulait juste cocher twist dans sa liste de choses à faire pour exciter le spectateur mais perso j'étais juste en mode : ah ok d'acc..et donc .......? Un bon twist c'est un twist où toutes les interprétations semblent logiques et où tous les versants de l'histoire se rejoignent. Ici c'était juste une tentative maladroite et ratée.
L’évolution d’Arthur Fleck manque de profondeur, les injustices qu’il subit sont gratuites, peu crédibles et nous noient dans un Pathos grossier sans saveur.
Tabassé par des enfants dans la rue, tabassé par l’élite financière dans le métro... hmmmm non la violence sociale n’est pas synonyme de violence physique gratuite, ça aurait pu être traité de façon plus subtile. Je pense par exemple à Parasite qui avait utilisé l’odeur comme marqueur social, idée largement plus percutante qu’un enchaînement de scènes de violence gratuite.
Les manifestations de la maladie mentale du Joker sont dépeintes de manière vraiment clichée et lourde (danse nue et fou rires incontrôlés ok ok mais encore..?). L'évolution du personnage (dimension qui m'intéressait le plus) n'en était pas une car la folie d'Arthur était évidente dès le début. Pendant tout le film on s'attend à quelque chose, on se dit que c'est seulement l'intro et que le vrai développement du perso va arriver, mais non il n'arrive pas. Et puis c'est fini. Ce n'est donc pas le récit d'une évolution mais plutôt celui d'un simple basculement vers la violence, dont l'évènement déclencheur est amené avec l'incroyable manque de finesse si propre au réalisateur.
J’ai d’ailleurs largement préféré la performance de Heath Ledger à celle de Joaquin Phœnix, plus proche de l’idée que je me fais du personnage. Pour ce qui est de la cinématographie, j'ai vraiment pas accroché aux plans et décors, là encore j’ai préféré le Gotham de Nolan (préférence purement subjective).
J'aurais aimé évoquer des points positifs pour ne pas conclure sur une critique 100% négative mais j’arrive pas à en trouver.
Bref très déçue même si je savais déjà bieeeeen à quoi m’attendre après avoir vu la bande annonce qui résume bien la chose : plat, prévisible et sans portée. Un film qui se prend pour ce qu’il n’est pas.
voilà c’est mon avis et je pense (objectivement) que j’ai raison