Joker par Sid380

Voici donc le fameux Joker, encensé un peu partout, Lion d'or à Venise s'il vous plaît. Qui l'eût cru que le réalisateur des Very bad Trip allait s'embarquer dans ce projet et créer un tel phénomène ?

Disons le tout net, la réputation du film est un poil surestimée, mais mérite aussi largement tout le bruit que l'on en fait surtout de la part d'un gros studio comme Warner d'avoir valider un film pareil.

A son actif, un Joaquin Phoenix investi comme jamais dans le rôle titre, on a rarement vu un acteur se donner de cette manière, au risque parfois d'en faire trop. Une ville Gotham/New-York des années 80 très peu filmée comme ça, gangrenée par la violence, la corruption et la saleté suite à une grève des éboueurs, et des émeutes en pagailles.

Un scénario qui narre la lente descente aux enfers d'un psychopathe, car en aucun moment on ne s'attache au personnage, il s'invente même une petite amie. Une sous-intrigue va le faire croiser le chemin d'un certain Bruce enfant qui amène à une scène finale qui se voit venir à des kilomètres mais on pardonnera tant le film est crispé et nerveux et le tout sans aucune scènes d'action, il faut le faire. Et qu'un gros studio ait accepté que le personnage principal fume comme un pompier par les temps qui courent est un exploit à lui tout seul.

Pour les autres acteurs, De Niro qui a plus de présence que prévu s'en sort bien, Zazie Beetz également. On a beaucoup parler de la violence qui arrive surtout dans sa dernière partie qui surprend et que l'on ne voit pas venir, mais on a vu largement pire.

Alors oui, on peut penser que la réputation de Joker est un peu trop, mais voir un projet de cet acabit où l'ombre de Martin Scorsese et de sa Valse des Pantins plane n'est pas si fréquent et mérite d'être salué, n'en déplaise à une certaine émission de radio qui n'a pas compris la démarche, on s'en serait quand même douté.