'Follow the ass', c'est exactement ce que je me dis quand je me promène en rue, sans but à atteindre ou alors que j'ai beaucoup de temps avant mon rendez-vous. J'observe les gens, je finis toujours par tomber sur une jolie fille, je suis alors la croupe qui me tente le plus, avant de la lâcher pour une autre. Une fois je me suis retrouvé derrière cette trentenaire élancée en impair bien court. J'avais beau analyser ses jambes, je ne voyais pas de signe d'un vêtement dissimulé, comme si elle tentait un pari fou. J'ai fini par apercevoir, du moins je le crois, un bout de culotte, mais rien d'autre. C'est sans doute la fois où j'ai été le moins discret lors d'une de mes traques, puisque je suis arrivé jusque devant son lieu de rendez-vous, elle a alors remarqué que j'étais là derrière elle mais que je n'avais rien à faire dans cette rue... je suis parti.


Tout ça pour dire que j'aime les fesses d'une femme. De préférence les fesses de caractère, qui imposent. Alors quand j'ai découvert le cul de Marilou dans la bande annonce, j'ai tout de suite voulu découvrir le film, à n'importe quel prix. Bon je me doutais bien que ce n'était pas le sien. Pourtant elle fut ronde dans le temps et certainement mieux fournie qu'aujourd'hui qu'elle a fondu. Elle reste mignonne malgré tout, et puis prothèse ou pas prothèse, tant pis. Et bien j'ai payé cher. Une comédie qui ne fait pas rire, ça fait toujours très mal.


Le scénario est assez mal écrit. J'ignore si c'est fidèle ou pas à la BD, j'ignore si l'auteure d'origine a participé à la conception du film... ce que je sais, c'est que les gags ne fonctionnent presque jamais car ils ne sont jamais approfondis ; la plupart du temps, on tombe dans le gag facile de situation avec une remarque sarcastique, rien de plus, avant de passer à la prochaine blague. Le scénario est décousu, les enjeux sont bâclés, certains éléments clefs du scénario sont traités superficiellement... Les conflits sont quasi inexistants : déjà, c'est le personnage principal qui en est souvent responsable, ce qui agace (par exemple, pourquoi toujours revenir à l'appart' quand elle est sûre que l'autre ne travaille plus ou ne dort pas encore ?), elle se met elle-même dans de mauvaises situations et refusent la plupart du temps de les résoudre ; ensuite, l'héroïne ne semble jamais vraiment subir quoi que ce soit qui ait un impact réel sur elle ; enfin, elle râle beaucoup alors qu'elle aurait pu tout éviter, ce qui n'aide pas à l'apprécier... Les réactions des personnages sont absurdes aussi, la faute à un traitement des personnages superficiels (la réconciliation avec la sœur, les amis vexés parce qu'elle a menti, alors que ce mensonge a certainement moins d'impact dans leur vie que le leur en décidant de louer et squatter son appart' en son 'absence'...).


La mise en scène est catastrophique aussi. Soit le réalisateur n'en avait rien à faire de ce projet, soit il ne connaît vraiment pas son boulot. Les rares gags susceptibles de fonctionner sont détruits par un surdécoupage mal venu. L'exemple le plus flagrant : à l'aéroport, lorsque les amis voient l'avion décoller et que derrière eux passe leur amie sur un brancard... un long plan séquence aurait été tellement drôle, mais allez savoir pourquoi, on nous fourre un gros plan totalement inutile sur le visage de la copine qui a le moins de dialogue... C'est triste. Les acteurs cabotinent aussi un peu. Surtout Marilou qui, assez bizarrement, a les mêmes grimaces que sa mère ! Et puis cette musique omniprésente, qui appuie bien la chute de chaque gag...


Il reste tout de même une chose de bien. Et pourtant ce n'est pas ma tasse de thé, mais il faut bien avouer que ces scènes fonctionnent : les séquences de danse ! La première avec les enfants, la seconde à la fête. C'est le seul moment où le surdécoupage se justifie et où on rit un peu. Le seul moment où écriture et mise en scène se rejoignent pour offrir un moment de cinéma : c'est touchant, c'est rigolo, c'est beau à regarder, c'est rythmé... Et c'est sans doute la seule chose qui ne fait pas partie de la BD, ou qui en tous cas trouve sa plus juste pertinence dans cette adaptation (l'illusion du mouvement étant plus imaginaire en BD, et puis la présence de musique, de lumières qui clignotent...).


Bref, "Joséphine" est très mauvais. J'essaierai de lire la BD quand même si j'ai l'occasion, même si ce genre d’œuvre m'horripile en général. Il reste le faux cul de Marilou pour se faire plaisir, ainsi que celui de sa doublure. Et puis la jeune Bérengère Krief est quand même vachement jolie quand elle n'est pas grossière.

Fatpooper
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le 21 sept. 2014

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