Il n'y a pas que les sorcières à brûler

Pfff...c'est tellement dommage...
Le film commence super bien et part en eau de boudin après.

Commençons par les points positifs, ça ira plus vite (c'est ma technique fétiche pour les film qui me font chier ou dont j'ai du mal à en parler).
Tout d'abord, la photo est somptueuse, ce noir et blanc crépusculaire avec ces mouvements de caméra lents et très rares, ça en jette visuellement. Ensuite, comme dit plus haut, les 20 premières minutes du film sont géniales, je pense que tout le film aurait dû rester sur ce procès.

Après ça le film va dans un truc que je trouve pas intéressant pour un sou, à savoir l'éternel histoire du fils qui entretient une liaison avec la jeune femme de son père. Non seulement le sujet est complètement éculé et vieillot, mais en plus le film n'arrive pas à rendre ça intéressant à cause d'une froideur incroyable. D'habitude la froideur dans un film ne me gêne pas du tout, J'adore des cinéastes comme Bergman, Haneke ou Oshima, mais ce qui marche avec eux, c'est que leur cinéma est intense, là c'est juste mort, et le film n'est pas aidé avec cette histoire d'un chiant incroyable.

A part Marthe,les personnages ne me parlent pas, vers la fin je voulais juste que Anne aille au bûcher, par parce que je ne l’aimais pas, mais parce que je ne ressent rien pour elle et parce que je voulais que tout ça se termine.

Pour moi, c'est un peu du sous-Bergman, il y a un peu ce même traitement de la mort, sans le côté mystique et le même type d'éclairages très contrastés (j'ai eu du mal à ne pas penser au Septième sceau).

Maintenant que j'ai tous les fans de Dreyer qui veulent ma mort, je vais devoir racheter ma conduite d'hérétique en regardant Ordet (et Vampyr si j'ai le courage) sous peine de devoir implorer mon pardon sur le bûcher.