Premier film de Tati que j'ai vu, il y a fort longtemps, tellement que je n'avais pas encore d'acné, c'est dire.
A l'époque, mes parents avaient acheté deux cassettes vidéo (oui oui), et il fallait choisir entre Jour de fête et Astérix le Gaulois (premier dessin animé du nom). Évidemment, je voulais Astérix. Évidemment, mes parents avaient choisi Tati.
Bien obligé (en fait non, j'aurais pu aller bouder dans ma chambre, mais j'avais ma fierté), je m'étais planté dans un coin pour regarder d'un œil mauvais ce "film de vieux".
Évidemment, j'avais bien aimé. (Oui, j'ai la faiblesse de croire que, parfois, je ne suis pas idiot au point de ne pas savoir reconnaître mes torts. Cette phrase est très compliquée mais elle veut bien dire ce qu'elle veut dire.)
A l'époque, j'avais fait mine de m'être copieusement ennuyé (oui, je sais aussi être orgueilleux et stupide), mais j'avais apprécié la fantaisie de ce facteur iconoclaste, l'invention permanente du film.
Je ne l'ai pas revu depuis. Il faudrait sans doute, pour le juger enfin à sa juste valeur, avec un regard plus instruit que celui du gamin de dix ans qui, bêtement, pensait qu'il n'y avait rien au-dessus d'Astérix.