Journal of a contract killer par Incertitudes

Punaise alors celui-là dans le palmarès de mes daubes absolus, je sens qu'il va avoir une place de choix. Tout est mauvais, caricatural, laid. Tout le champ lexical de la nullité peut y passer.

Déjà, le film est moche. Ce n'est même pas un film. Outre le fait qu'il soit sorti directement en vidéo, dans son esthétique, on dirait plutôt un téléfilm ou même un épisode de série télé des années 90. La musique...ben elle casse les oreilles. En plus d'être trop forte. Ce qui, parfois, empêche d'entendre les répliques des comédiens. Les comédiens...ben, ils sont profondément antipathiques. Normal car on a une tueuse et des mafieux. Mais je veux dire, même en dehors, ils ont l'air de l'être.

La tueuse a une fille mais passera son temps soit à l'empêcher de jouer à son ordinateur soit à chercher à la coller dans un internat. "Tu es la personne qui compte le plus au monde et je ne veux que ton bonheur" lui dira-t-elle à un moment. C'est dit avec une telle sincérité, une telle conviction que ça ne peut prêter qu'à rire. Déjà que laisser sa fille sans surveillance même pour une bonne cause est super dangereux et inconscient. Mais, le plus souvent, comme c'est pour aller tuer des gens avec qui elle a couché juste avant dans la plupart des cas, ça donne une idée du genre de mère qu'elle peut être. D'ailleurs, elle couche même avec une collègue de travail qui s'inquiète beaucoup de ses absences et qui transie d'espoir à l'idée d'une éventuelle histoire d'amour avec elle ne récoltera de sa part qu'un "bon alors on couche ensemble "?

Ce manque d'humanité n'aide pas à aimer ce truc qui en plus est bourré de clichés dans son traitement. Les gangsters ont tous de belles maisons avec piscines. Ils boivent du champagne. Circulent en limousine avec chauffeur. Ont de belles montres, de jolies femmes dans leur lit. Et quand ça leur prend, ils décident de faire tuer leur associé alors que je croyais que, dans ce milieu, le code d'honneur était ce qui importait le plus.

Moi qui m'attendais à un bon petit film d'action Bessonien avec une femme tueuse, une histoire d'amour naïve mais sincère, bernique.